PETIT GUIDE DE GRAPHOLOGIE  

          

Emplacement de l'adresse sur une enveloppe :

  La place de l'adresse est l'un des éléments de la graphologie mais ne constitue pas à elle seule une étude graphologique valable. Néanmoins, elle peut être utile pour confirmer certains traits de caractères aperçus dans la lettre.

 

Au centre de l'enveloppe :

L'expéditeur respecte les règles imposées. Il est précis et respecte le travail des autres.

A gauche :

L'expéditeur a un caractère inquiet, hésitant, plutôt passif avec un côté pessimiste.

A droite :

L'expéditeur a un caractère souvent irréfléchi (en particulier si la fin de l'adresse bute contre le bord droit de l'enveloppe), et il prend des risques inutiles.

En haut :

Le scripteur a une certaine dose d'idéalisme et il a tendance à surestimer ses facultés intellectuelles.

En bas :

Le scripteur est plus matérialiste qu'idéaliste : il est prudent dans les affaires.

REMARQUES :
   * Il est évident que les déplacements de l'adresse sur une enveloppe doivent être assez marqués pour avoir une réelle signification.
  * Le tracé de l'adresse est souvent plus appliqué que le tracé de la lettre elle-même c'est pourquoi il faut toujours comparer les deux tracés avant de tirer des conclusions.
  * Toutefois, on peut considérer qu'une adresse négligée, avec les noms propres écorchés, indique un manque de courtoisie, de la négligence, du désordre, et même un manque de propreté.
   * Le nom de l'expéditeur est souvent inscrit au dos de l'enveloppe. Parfois, cette inscription déborde volontairement de la partie rabattue sur le reste de l'enveloppe. On peut en déduire que le scripteur est extrêmement méfiant car en utilisant ce procédé, il est difficile, après avoir ouvert l'enveloppe, de faire coïncider les lettres en recollant l'enveloppe.

Le choix du document :

Plus le document est long, plus il est intéressant à étudier car les indices y seront nombreux. Le minimum est une page d'écriture avec la signature habituelle du scripteur. La signature est, à elle seule, intéressante mais insuffisante : il faut donc la comparer avec le reste de l'écriture.
Il est préférable d'étudier une lettre rédigée à l'intention d'un intime ou d'un proche plutôt qu'une lettre officielle, où le tracé est en général plus appliqué.

Le brouillon d'une lettre ou des notes prises hâtivement (en cours par exemple) sont des documents intéressants bien qu'incomplets.
REMARQUE :

  * Il faut prendre l'habitude de se détacher du contenu du texte pour se concentrer uniquement sur les particularités du tracé.

La mise en page :

L'encadrement du texte donne une idée générale du scripteur de par les blancs et les noirs, ainsi que de l'équilibre entre les deux. Si le texte est bien cadré, deux interprétations sont possibles :

  1. Le document est de nature officielle (demande d'emploi, testament, etc.) : le scripteur veut prouver qu'il est calme, ordonné, prévoyant, et qu'il sait respecter les règles établies.

  2. Le document est destiné à un proche (parent ou ami) ou il contient des notes personnelles : le scripteur veut flatter l'oeil du destinataire. Il s'efforce de bien présenter sa lettre, pour que le cadre soit clair et agréable. Cette attitude peut être naturelle, affectée ou acquise. Cependant, dans les trois cas, c'est l'indication d'un certain goût artistique et d'un amour de l'équilibre et de l'harmonie.

Les marges du cadrage :

   Le cadrage parfais est rare. La largeur des marges varie aussi bien en fonction de la personnalité du scripteur que de son état moral ou physique.

Si l'écriture est serrée et si les interlignes sont très étroits, le scripteur est parcimonieux et même parfois avare.
Si l'écriture est grande, aérée, le scripteur a un esprit d'indépendance, avec un certain dédain des conventions sociales.

        Allant en rétrécissant :

Le scripteur a des difficultés à suivre les instructions données.
Fatigue physique.
Dépression morale.
Caractère timide ou peu entreprenant.


       Allant en s'élargissant :

Nervosité.
Le scripteur manque de réflection, il est à la limite de l'imprudence.


     Etroites ou inexistantes :

Le scripteur a un sens très poussé de l'économie.
Il a un caractère prudent et méfiant.


     Allant en rétrécissant :

Le scripteur est indécis et il manque d'initiative.
Pessimisme.
Goûts artistiques peu clairs.
Forte émotivité.


     Allant en s'élargissant :

Le scripteur peut être un sans-gêne.

Dans le cas où la marge supérieure (c'est à dire du bord de la feuille à la première ligne d'écriture) va du tiers à la moitié de la page, on peut en déduire que le scripteur a un grand respect des règles. Sa politesse est exagérée.

     Rétrécissant à droite :

Si les lignes montent (et donc l'espace à droite rétrécit), le scripteur est ambitieux et il a un fort esprit d'initiative.
Si les lignes sont très ascendantes, le scripteur est nerveux.

Si toutes les lignes sont en diagonale ascendante, le scripteur est prétentieux.


     S'élargissant à droite :

Si les lignes descendent (et donc l'espace à droite s'élargit), le scripteur est inquiet, découragé, souvent parce qu'il est malade. Sa fatigue est physique et intellectuelle.


La signature :


Comme l'a dit Jean Crépieux-Jamin (qui consacra sa vie entière à l'étude et au perfectionnement de la graphologie) : La signature, dans laquelle chacun évoque son moi, est un document précieux. Dans son mouvement, elle n'est pas soumise aux mêmes entraves de continuité que le texte de la lettre missive, elle s'en libère, elle se désolidarise des allures précédentes. L'indépendance du tracé est au comble dans le paraphe ; là, dans un espace plus libre, le scripteur met ce qu'il veut et comme il le veut, en accord parfait avec sa psychologie. Alors on le voit étaler naïvement les traits qui nous révèlent l'essence de son caractère, ces mêmes traits qu'il dissimulait soigneusement quelques lignes plus haut.

Cependant, la signature n'est pas suffisante à elle seule. On constate qu'il peut exister de nombreux types de signatures. Voici quelques généralités :

        Verticalement :

La signature tracée proche du texte indique que le scripteur a une vie routinière.
Si la signature est éloignée du texte, le scripteur est orgueilleux et il désire se mettre en valeur.

      Horizontalement :

Au plus la signature est à gauche, au plus le scripteur est timide et incapable d'initiative.
Au plus la signature est à droite, au plus le scripteur est ambitieux.
Si la signature est excessivement à droite, le scripteur est imprudent et il a le goût du risque.

      Montante :

Le scripteur est ambitieux.
Si la signature est très montante, le scripteur a une haute estime de lui.

     Descendante :

Le scripteur est découragé et triste. Il manque de confiance en lui-même. Il faut tenir compte de la direction des lignes d'écriture quand on analyse la signature.

    Lignes et signature montantes : ardeur du scipteur.
   Lignes descendantes et signature montante :
le scripteur a la volonté de réagir contre la dépression.
   Lignes montantes et signature descendante :
le scripteur donne une impression de bonne santé mais il est inquiet.
   Lignes et signature descendantes :
le scripteur est pessimiste, il est peut-être malade.


Les paraphes sont les traits que l'on ajoute à notre signature. Le paraphe terminal peut être constitué d'un ou plusieurs traits qui complètent la signature. Certaines personnes le tracent de façon naturelle, d'autres cherchent une certaine forme artistique puis l'ajoutent volontairement à leur signature.
Le paraphe n'a de réelle importance que lorsqu'il est tracé volontairement.

Une signature sans paraphe indique de la simplicité et de la modestie, surtout si l'étude de l'écriture révèle des indices d'un bon niveau de culture. Si ces indices ne sont pas présents, on peut en déduire de l'apathie et de l'étrangeté.  

Si la signature se termine par un simple point, cela indique de la correction, voire un certain conformisme. C'est également un signe de prudence, de méfiance.  

      Paraphe soulignant :  

C'est le tracé le plus fréquent. Surtout s'il est formé par le prolongement d'une des premières lettres de la signature, il indique un contentement de soi, une haute estime de sa personne. Il peut aussi indiquer une grande confiance en soi qui guide les actes du scripteur.
Le graphologue Raymond Trillat en donne une définition qui résume assez bien ce paraphe: "Conscience de sa valeur, mais non sureté de celle-ci ". S'il y a plusieurs traits soulignants, cela indique le désir de s'imposer contre et malgré tous.

      Paraphe surlignant (barrant la signature) :  

Le scripteur ressent le besoin de se protéger contre l'inconnu.

      Paraphe souligné et surligné :  

Le scripteur s'est imposé une route qu'il a décidé de suivre. Il est persévérant et ambitieux. Il ne rend jamais un service désintéressé.

      Paraphe encadrant le nom :  

Un paraphe encadrant le nom (c'est-à-dire constitué de deux traits parallèles tracés l'un au-dessus et l'autre en-dessous du nom), indique que le scripteur est prudent et capable de dissimulation.

      Paraphe dirigé vers le bas :    

Cela indique un esprit d'indépendance.
Massué (s'élargissant à son extrémité inférieure) : décisions soudaines et irrévoquables.
Pointu : esprit aggressif et mordant.

      Paraphe dirigé vers le haut :  

Le scripteur est idéaliste, il s'intéresse aux sujets spirituels.
Massué : fanatisme.
Pointu : subtilité.

      Tracé en "serpentin" :    

Si le paraphe comporte des ondulations agréables à regarder, cela indique que le scripteur est naturellement gai, qu'il a le sens de l'humour et sait être positif. Il fait preuve de cordialité et d'amabilité à l'égard du milieu dans lequel il est.

      Concavité montante :     

Cela révèle un sujet qui ne perd aucune occasion de vanter ses mérites.

      Concavité descendante :  

C'est un trait d'amabilité. Le comportement du scripteur est quelque peu ostentatoire (c'est souvent le cas de la signature des rois de France).

       Paraphe recouvrant :  

Un paraphe recouvrant la totalité du nom et retombant juste devant la première lettre indique que le scripteur est doté d'un courage et d'une énergie qui accaparent toute sa vitalité.

       Renflement à l'exrémité :  

Cela révèle un tempéremment de lutteur, une énergie indomptable.

      Descendant vertical :  

Un paraphe descendant verticalement  (ou presque) signifie que le scripteur a l'habitude de vivre simplement. C'est le signe d'intelligence et la preuve d'une personnalité bien affirmée (souvent chez les hommes de lettres). 

Un paraphe descendant verticalement (ou presque) et ayant la forme d'un zigzag indique que le scripteur possède une intelligence très dynamique et qu'il est capable de prendre des décisions rapidement (souvent chez les hommes d'affaires).  

      Paraphe "en lasso" :  

Cela signifie que le sujet est un fanfaron satisfait de lui-même et qui recherche l'approbation d'autrui dans sa façon de se conduire.

      Paraphe aux courbes élégantes :  

Un paraphe simple comportant des courbes élégantes est caractéristique d'un sujet sachant bien utiliser toutes ses capacités pour embellir sa personne. Il aime être entouré d'affection et d'attention. Il cherche avant tout à plaire (souvent dans les signatures féminines).

      Paraphe compliqué :  

Un paraphe compliqué (dit en "noeud de cravate") indique que le scripteur aime l'intrigue et qu'il est doué pour les activités commerciales.

      Paraphe entourant le nom :  

Cela signifie que le sujet est réservé, qu'il aime l'intimité et la vie familiale.